Je (ne) vais (pas) bien. 

C’est difficile de dire cette phrase. Pas vrai ? On a l’habitude de répondre ‘bien’, quand on nous demande comment ça va. Avec un sourire s’il-vous-plait. 

Et pourtant, on a toutes déjà eu besoin de la dire. Même si parfois, elle n’a pas passé nos lèvres. Même si parfois, on l’a dite aux murs, au silence, à des inconnus ou une thérapeute plutôt qu’à nos proches. Pourtant, ce sont cinq petits mots simples. 

Qu’est-ce qui nous empêche de les dire ? Le jugement des autres ? La culpabilité ? Le fait de savoir qu’il y a toujours pire ailleurs (et en effet en ce moment, il y a toujours pire ailleurs) ?

Alors que des raisons, on en a toutes…

Depuis le covid, on dirait que le monde part de plus en plus en sucette. Là, on a l’impression d’être dans les années trente, sauf qu’on ne sait pas si c’est leur début ou leur fin. On est en train de se réarmer, en mettant l’écologie, l’éducation, la santé à la poubelle (les milliardaires nous disent dans l’oreillette que c’est parce qu’il y a plus de budget). Le fascisme fait un retour encore plus choquant que la coupe de Donald Trump. La crise climatique empire et on fait comme si de rien n’était. Drill baby, drill.

L’humain creuse son trou sous la houlette de dirigeants à l’égo de gosses de 14 ans – et encore, c’est pas sympa pour nos ados. Ils ont des circonstances hormonales atténuantes, eux. Et on a de quoi s’inquiéter pour leur avenir – en fait, on devrait même carrément paniquer. Mais contrairement aux idées reçues, les femmes, ça panique pas si facilement.

On ajoute à ça qu’en tant qu’adulte normalement constituée, on doit lutter et se révolter mais aussi gérer sa carrière, s’occuper de sa famille – enfants et/ou parents vieillissants- et, pour se sentir acceptée, rester sexy mais pas trop, manger sainement mais pas trop, accepter de vieillir mais pas trop. 

Il y a tant de choses à porter quand on est une femme…. Des choses dont on peut parler facilement. Et d’autres qu’on cache parfois pendant longtemps, parfois avec peine.

Deuils, doutes, maternités compliquées, inquiétudes face à l’état du monde, violences de rue, violences entre quatre murs. Des poids lourds. Et invisibles. Ou alors, visibles, mais les regards se détournent. 

(c’est pas gai, non ? Attendez deux minutes, tout n’est pas si sombre). 

C’est pour ça qu’il faut en parler. De ce qu’on vit, de ce qu’on ressent. De nos moments de détresse mais aussi de ceux de lumière.

Parce que voilà, il y en a aussi plein. Des instants d’amour, de sororité, d’amitié d’espoir. De résilience. 

C’est de ça qu’on va parler dans ce blog. De ce qui nous fait tomber et qu’on cache parfois. De ce qui nous fait nous remettre debout et avancer. Une petite conversation avec une amie peut mener loin. Je vous emmène pas trop loin pour l’instant. Mais j’espère qu’on ira.


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