Le guide de survie des fêtes de fin d’année
Voilà, c’est la fin de l’année !
Noël, annoncé depuis le mois d’octobre par des décorations et pubs déversées sur les ondes et internet, est là. Et même si vous saviez que ça allait arriver vite, vous avez, comme tout le monde sauf votre belle-soeur super organisée, acheté les cadeaux à la dernière minute.
Noël, c’est magique bien sûr. On fait plaisir à ses proches, les villes sont illuminées, de charmants marchés de Noël fleurissent…
Mais le revers de la médaille, c’est que ça peut aussi être sacrément stressant – surtout si on est déjà à plat mentalement, physiquement ou financièrement.
Alors voilà ce qu’il vous faut pour être préparée…
Un zest de courage pour dompter le burn-out
Vous procrastinez souvent ? Vous culpabilisez pour ça ? Sachez que la procrastination n’est pas un signe de paresse ou de nonchalance. Ça peut être au contraire un signe de manque de confiance en soi ou de perfectionnisme. Le fait de repousser une tâche peut être dû au fait d’avoir peur de la rater, de ne pas être à la hauteur, de se sentir submergé. Et à Noël, quand il faut tout préparer, il y a de quoi.
Surtout quand on est une femme : on se farcit souvent les achats de cadeaux (parce qu’on sait mieux que tout le monde de quoi tout le monde a besoin), mais aussi la logistique (où et à quelle heure être pour ne louper aucun repas de famille, bonus spécial pour les familles recomposées), les repas, le budget surtout s’il est serré…
Bref, les fêtes peuvent sembler une bonne montagne à gravir en fin d’année, et c’est pas étonnant qu’on rechigne à l’ascension. Surtout si on est déjà en burn-out le reste du temps !

Un brin de don théâtral pour faire semblant de kiffer quand on souffre de dépression ou d’hypersensibilité
Quand on ne va pas très bien, on peut être tentée de le cacher, et de se sur-adapter à son environnement en montrant une façade agréable. Histoire de pas gâcher le mood autour de soi et de ne pas avoir l’impression d’être un boulet. Ça peut être très culpabilisant de se sentir mal, d’avoir l’impression d’être anormale au milieu d’un groupe de gens proches.
À Noël, le bonheur est de mise, mais parfois, voilà, c’est aussi un moment qui ravive des douleurs (si on a perdu un proche qui n’a plus de cadeaux au pied du sapin, si on a des souvenirs de famille douloureux, ou qu’on est obligé de supporter quelqu’un de toxique). Ça peut être aussi un moment de sur-stimulation pour les personnes sensibles ou juste fatiguées, qui prennent sur elle pour rester des heures en groupe alors qu’elles voudraient juste s’isoler.

Une pincée de prise sur soi pour gérer son anxiété écologique
Toute l’année, vous faites attention à ce que vous achetez : nourriture, vêtements, pour limiter votre impact sur l’environnement… Pareil pour les déplacements, que vous voulez mesurés. Pou rvous, les actions concrète au quotidien, c’est le remède au stress qui vous envahit quand vous pensez à l’état du monde – et subissez le déni collectif autour de vous.
Et là, à Noël, c’est soudain la débauche de consommation ! Tous vos principes, patiemment mis en place, sont soudain ébranlés, enterrés sous des tonnes de papier cadeau. Et si en plus vous êtes végétarien.n.e, voire pire, vegan.e, le repas promet d’être athlétique (mention spéciale à ce que vous pensez de la fabrication du foie gras, expliqué à votre beau-frère).
Mais vous n’avez pas envie de vous engueuler avec vos proches, et d’avoir l’air de faire la morale aux autres (vous réservez ça pour d’autres moments de l’année, mais là, c’est Noël, bordel). Vos enfants sont trop contents des cadeaux, et tant pis si c’est en plastique.
Vous reprendrez l’action demain, et avec un peu de chance, avec quelques convaincus de plus à vos côtés (parce que vous avez quand même argumenté un peu pendant le repas et votre nièce était de votre côté).

Une touche de baume au coeur pour les personnes ayant un rapport difficile à la nourriture ou à l’alcool
Avoir la chance de s’asseoir à une table bien garnie le soir du réveillon, ce n’est pas donné à tous. Et on peut très bien s’en rendre compte, même si on a un rapport difficile à la nourriture.
Se dire qu’on n’arrive pas à manger et à profiter du repas, malgré toute sa volonté, tout en ayant conscience que d’autres n’ont pas ce problème parce qu’ils n’ont tout simplement pas assez, ça renforce encore la culpabilité des personnes qui souffrent de troubles alimentaires. Ils deviennent très compliqués à gérer dès qu’on se retrouve en groupe, dans des évènements festifs.
Cacher qu’on ne mange rien, compter chaque calorie avec panique… Ou alors, ne pas parvenir à contrôler ce qu’on mange jusqu’à s’en rendre malade. Les repas qui s’enchaînent deviennent véritable une épreuve, qu’on purge parfois derrière une porte close.
Difficile également de ne pas boire – l’alcool, c’est festif, et si vous ne buvez pas, c’est que vous êtes un peu chiant.e sur les bords. On vous dit en rigolant de vous lâcher – mais vous détestez quand autour de vous, justement, l’alcool est un prétexte très toléré pour se lâcher un peu trop (surtout si à un moment de votre vie, vous avez subi de la violence à cause de ça).
Alors, le seul truc, c’est d’essayer d’être sympa avec soi-même, de ne pas se culpabiliser pour ce qu’on n’a pas envie d’ingérer même si c’est dur, et de se dire qu’on a tout le reste de l’année pour avancer et faire en sorte qu’au Noël suivant, ou au suivant, s’asseoir à table et partager le repas redevienne un vrai plaisir (parce que oui, promis, c’est possible !).

Un soupçon de self contrôle pour survivre aux conversations misogynes et/ou racistes
Ou pas…
Peut-être que 2025, c’est l’année ou vous ne tolérerez ni les commentaires sexistes, ni les sorties racistes des patriarches de la famille. Fini les ‘on ne peut plus rien dire’.
Et comme vous suivez ce blog, vous avez tous les outils, chiffrés et factuels, pour argumenter vos réponses 🙂

Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année ! Je vous dis à 2026, avec de jolies résolutions pour se faire du bien, et aussi un gros projet dont j’ai hâte de vous parler !
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