Ça a été dur d’oser lancer ce blog. Pourtant, ça fait vraiment longtemps que j’en ai envie. De parler de santé mentale, de la charge qu’on porte parfois sur ses épaules et qui ne se voit pas.

Pas évident le sujet. Surtout quand on aime plutôt faire de l’humour. Mais il parait qu’on peut rire de tout. Je sais que je peux au moins rire de moi (sinon vous verrez plus bas que mon enfant intérieure s’en charge). 

Je suis une pro de la santé mentale, mais côté patiente du divan. Mon état intérieur est capable de faire des montagnes russes dans lesquelles il faudrait m’attacher pour m’obliger à y monter si elles existaient en vrai. J’ai fait des tours par les cases dépression, troubles alimentaires (enfin, ‘troubles’, c’est mignon mais pas vraiment proportionnel à l’intensité du truc), syndrome de stress post traumatique (vous connaissez le film Un jour Sans Fin ? Bien c’est ça, en version pourrie, adrénaline en permanence dans les veines, images d’un truc qu’on voudrait oublier en boucle dans la tête, et sans Bill Murray et la marmotte. C’est pourtant réconfortant, une marmotte). L’anxiété est ma meilleure ennemie.

J’ai mis longtemps à comprendre pourquoi – il y a toujours un pourquoi et ça, on en parlera plus tard dans le blog. Longtemps à ne plus avoir honte (et la honte, et sa copine culpabilité, oui, on va aussi en parler. Mais c’est un peu tôt là, on n’est qu’au deuxième article. Partez pas.) 

Bref, on a tous eu des moments très bas où tout semblait noir, pesant, peut-être sans issue. 

Parfois, donc, on sait pourquoi (la vie t’envoie des coups de manière assez explicite). Parfois, comme c’était mon cas, on ne sait pas. Souvent, il y a quelque chose de bien enterré, à la racine de nos maux, mais on ne sait pas le voir, ou alors on laisse cette racine plantée là où elle est, parce que ça fait trop peur d’y toucher. 

Quand on finit par trébucher dessus, et qu’on se casse la figure, il arrive qu’on entende enfin l’appel en soi d’une enfant intérieure qu’on a pas protégé et qui s’insurge. Et qu’on se mette à l’écouter. 

La mienne, apparemment, aime me mettre des coups de pieds au cul et me remettre en question.

Il faut dire que c’est une Millennial. Elle vient tout droit des années 80, elle portait pas de casque à vélo, est montée en voiture sans ceinture, écoutait des cassettes qu’elle rembobinait avec un crayon, partait se balader dans la nature avec juste l’obligation d’être rentrée à la maison à telle heure – avant la nuit, en gros. Un genre d’enfant préhistorique quoi. Elle a été élevée par la génération d’après-guerre pas très branchée psycho, et élève maintenant des enfants dont on accueille les émotions. Bref, elle sait faire le grand écart. 

Elle a traversé des trucs sur lesquels je trébuche encore. Mais elle est toujours là. Pas facile à démonter totalement cette gosse. Résiliente, derrière ses atours de petite fille modèle.

Et la dernière fois que j’ai pas été très bien, elle est revenue dans ma vie et ça s’est passé à peu près comme ça. 

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