Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 4
Hello ! J’ai reçu des messages de gens qui me disent que lire cette chronique leur fait du bien, et comme ça me fait du bien aussi de l’écrire, même si c’est sur un coin de table, entre la préparation d’un repas et la correction d’un exercice de grammaire, je continue (4 jours et je n’ai pas encore abandonné, miracle).
Il y a des moments où le confinement est facile à supporter, et d’autres moins… C’est pas que je m’ennuie, non ! Déjà, faire la classe aux enfants prend 4 heures par jour. Si on rajoute les jeux, la cuisine, le ménage, et accessoirement essayer de bosser, on ne peut pas dire que l’ennui nous guette, mon mari et moi ! D’ailleurs, je vois passer plein de vidéos de conseils parentaux sur la gestion de la quarantaine (limiter les temps écran ! Faire de l’exercice même si on n’a pas le droit de sortir ! Cuisiner en famille !). C’est tout choupinou tout ça…
La vérité, c’est que pour devenir un parent modèle, se retrouver coincé en permanence en appart avec des enfants en manque de défoulement n’est peut-être pas le meilleur moment. C’est un peu comme si vous vous disiez « Tiens, pourquoi pas faire un régime, maintenant que je peux plus faire de sport et que je suis 24h sur 24 dans la même pièce que mon frigo ! ». Je dis pas que vous allez pas y arriver, je dis juste que vous avez de bonnes chances de craquer monumentalement à mi-parcours.
En plus, ça fait une injonction de plus dans un moment qui reste quand même pas simple à gérer : « Soyez en quarantaine et surtout montrez pas que ça vous pèse ! Faites en une opportunité ! Retrouvez du sens ! » Alors ok, je veux bien faire de mon mieux, car c’est dans l’intérêt de tous. Mais des fois, j’ai envie de pouvoir dire que c’est pas facile du tout.
Bon, je tente de finir cette chronique, alors que ma fille vient de s’éclater la tête par terre, que l’autre a commencé une partie de badminton dans l’appart, que mon mari s’est enfermé dans une chambre d’enfant pour pouvoir faire une réunion, et que la perspective, ce soir après avoir fait à dîner, de devoir finir tout le boulot que je n’ai pas pu faire aujourd’hui se rapproche…
A très très vite et bon courage à tous !
(A 20h aux fenêtres pour applaudir ceux qui nous soignent, et tout ceux aussi, qui font en sortent que nous puissions manger, que les villes restent propres, que la sécurité soit assurée !