Salariée puis Free-Lance, voici 5 choses qui ont changé dans ma vie pro !
Voici quelques situations dans lesquelles le salariat et le free-lancing se sont révélés différents, et dans certains cas, je n’ai pas encore réussi à déterminer quel système était le meilleur !
Les réunions
Bon, soyons franche, une des choses que ne regrette VRAIMENT pas de mon temps en entreprise, ce sont les réunions à rallonge ! Et leurs indissociables Power Points, remplis de listes à puces et de dessins génériques avec des bonhommes blancs à têtes rondes et des flèches dans tous les sens… Depuis que je suis à mon compte, plus de Power Point, mais parfois, il faut bien avouer que j’aimerais bien pouvoir m’assoir avec une personne compétente pour m’aider à répondre à mes questions existentielles. Car à l’évidence, je ne suis pas toujours cette personne…
Les horaires de travail
Je ne vous refais pas la blague de la personne qui quitte le bureau à 18h et à qui on fait la blague : ‘tu as pris ton après-midi?’. En France, partir tard est une tradition, le présentéisme toujours latent, même si les temps changent. En free-lance, on apprend à gérer soi-même son emploi du temps. Grisant ? Oui, quand on n’a pas de comptes à rendre (je fais la sieste quand je veux, et ça peut être productif car je déchire après). Non, quand on doit toujours soi-même se motiver (personne pour me botter les fesses si je suis encore en pyjama à 11h du matin et que je suis en retard dans mon boulot).
La hiérarchie
La hiérarchie et les collègues, c’est un peu quitte ou double. Soit ça se passe bien, et c’est hyper enrichissant, soit ça se passe mal et c’est l’enfer sur terre. En free-lance, on n’a plus ce problème. On n’a plus de collègues… et ils nous manquent, désespérément. Alors on construit des communauté, on va en coworking, on se recrée des microcosmes, pour se dire que c’est un peu comme dans une entreprise, mais sans boss et sans horaires…
Les congés
Avec l’avènement d’internet, la porosité entre la vie perso et la vie pro s’est accentuée. On embarque son ordi portable chez soi, on a une messagerie professionnelle accessible depuis sont téléphone. Difficile parfois pour un salarié de partir totalement en vacances. Mais en même temps, on a cinq semaines de congés par an – du luxe, en comparaison avec d’autres pays. Quand on est à son compte, on peut décider quoi faire de son temps, mais ce n’est pas facile de s’autoriser à ne pas travailler quand il y a toujours quelque chose à développer ou quand la trésorerie ne se remplit pas autant qu’il faudrait.
Le salaire
Il y a plein de raison de travailler : faire marcher son cerveau, développer des collaborations, avoir une reconnaissance et une place dans la société… et bien sûr, la raison qui semble la plus évidente même si elle n’est pas forcément la plus importante : gagner sa vie ! Le bon côté du salariat, c’est une certaine – même si pas éternelle – sécurité financière. En bref, un salaire à la fin du mois qui qu’il arrive. En free-lance, c’est une autre affaire. On peut avoir de bonnes périodes, mieux gagner sa vie qu’en tant que salarié, et même avoir des perspectives de croissance plus grande. On peut difficilement tripler son salaire en entreprise, par contre, on peut le faire quand on est à son compte. Mais on peut aussi avoir de mauvaises périodes avec très peu de revenus, et cette précarité n’est pas toujours facile à gérer.
En fin de compte…
Je ne sais toujours pas ce que la vie me réserve, mais ce qui est sûr, c’est que ma carrière professionnelle promet d’être encore longue – de plus en plus longue, vu la réforme qui se prépare ! Je reviendrai peut-être un jour au salariat. Mais cette fois, ce sera en connaissance de cause.
Le bilan aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de situation parfaite, et que, faire quelque chose que l’on aime, quelque soit la forme sous laquelle on le met en oeuvre, c’est un bonheur qui se paie avec de la persévérance et du travail sur le long terme. Les questions qu’on se pose tant sur la durée d’une carrière ne cachent-elles pas aussi les interrogations sur le sens de notre travail et ses modalités au sein des entreprises ?
On se retrouve au prochain article, en attendant, je reprends mes crayons d’auteur free-lance pour vous le dessiner 😉
Ça vous dit de travailler avec moi ?
Je voudrais me perfectionner en dessin pour pouvoir créer mes propres histoires et illustrations :
J’adore le dessin comme outil de storytelling et j’aimerais utiliser une dessinatrice :
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Vous avez peut-être vu cette étude cette semaine 📝
… sur l’état du sexisme en France.
Je voudrais me perfectionner en dessin pour pouvoir créer mes propres histoires et illustrations :
J’adore le dessin comme outil de storytelling et j’aimerais utiliser une dessinatrice :
Vivement la quille !
Bon, un petit strip 📝
… sur la retraite ! Sujet d’actualité s’il en est.
Et j’avoue qu’avec mon parcours atypique, mes choix de vie, et ses accidents, je crois que dans mon cas elle va être bien bien loin.
Démission de mon premier job pour suivi de conjoint au bout du monde – Mexicoooo ! -, boulots locaux à l’étranger, maternité aux USA, reconversion à 180 degrés en Turquie…
Alors bien sûr, j’ai quand même prévu un peu mes arrières dans tout ça. Et toutes ces expériences ont été super enrichissantes. En ce sens, je suis privilégiée. Mais se réinventer, rebondir, changer d’environnement, de maison, de réseau, de pays, de métier, tout cela avec deux enfants, ça a fait par moment un peu de casse.
Alors, je me dis deux choses : l’une c’est que je fais un boulot que j’aime, et que finalement, je ne vois pas un jour venir où j’arrêterai de dessiner ou d’écrire. D’ailleurs, qui sait, je ferai peut-être encore d’autres métiers.
Mais l’autre, c’est que je n’aurai peut-être pas l »énergie ou la santé pour continuer éternellement, ou du moins être productive. Et dans ces moments là, le sujet me stresse un poil.
J’ai vécu aux USA et j’ai vu des gens parfois très très âgés travailler car ils n’avaient pas le choix. Une vieille dame, caissière au Target, qui peine à lever les articles qu’elle doit enregistrer, on veut l’aider, elle ne veut pas… Je me suis dit : ‘quel système peut autoriser ça ?’
Et parfois, même si en France, on est encore bien protégés en comparaison avec plein d’autres pays sur le plan de la couverture sociale, de l’éducation, etc…, j’ai l »impression qu’on dérive peu à peu vers ce type de société, encore moins égalitaire, encore plus injuste pour les plus fragiles.
Moi, j’ai la chance d’être diplômée, d’avoir des ressources. Donc, facile, peut-être de faire de l’humour noir… Quand je stresse, en tout cas, le meilleur moyen d’agir, c’est de dessiner.
Je voudrais me perfectionner en dessin pour pouvoir créer mes propres histoires et illustrations :
J’adore le dessin comme outil de storytelling et j’aimerais utiliser une dessinatrice :
Le président a dit…
J’ai décidé de parler d’un peu de tout dans ce blog finalement. J’ai du mal à le faire entrer dans une case, et envie de dessiner à la fois sur l’actu, les sujets de société, le quotidien de free-lance, la vie de maman… Il reste illustré avec mes dessins – à la fin de l’article !
Un des sujets qui m’intéressent et m’inquiètent aussi pas mal, c’est la crise climatique.
Plein de gens en parlent mieux que moi, et je ne suis pas forcément la mieux placée pour en débattre – c’est pas parce que je fais ma lessive moi-même et que j’ai une yaourtière que je vais changer le monde, mais j’essaie quand même de faire ce que je peux à mon échelle.
Je crois aux efforts individuels, à la pertinence de changer de modèle de vie et peut-être même d’aspirations – que veut-on vraiment faire ensemble, quel but pour le futur ? Est-ce que c’est vraiment maintenir notre mode de vie actuel coûte que coûte ? L’écologie peut faire l’objet d’un récit positif, ce ne sont pas que des sacrifices à faire, je pense qu’on a aussi à gagner énormément à s’inventer un avenir avec de nouvelles valeurs. Reste à savoir lesquelles. C’est comme la gestion de projet, si l’objectif n’est pas clair, on peut toujours y aller pour avoir un résultat.
Et puis, sans action forte de nos dirigeants, les efforts faits par la société civile (changement des habitudes alimentaires, des modes de déplacement et de consommation) risquent d’être insuffisants – pas assez rapides, pas assez massifs-, même s’ils sont utiles.
Bon, on va pas se mentir… Sortir des énergies fossiles pour réduire nos émissions de CO2 (ce qu’on n’a pas commencé à faire, sauf en 2020, mais de façon subie à cause du covid), c’est un des plus gros défis auxquels nous sommes tous confrontés. Pas étonnant que ce soit difficile de faire bouger les choses. Les décisions à prendre pour réussir une transition énergétique qui n’est pas vraiment amorcée ne sont pas populaires, et demandent de gros changements structurels. Il faut se retrousser les manches…
Et ça fait longtemps qu’on le sait ! Le lien entre la concentration de CO2 atmosphérique et le réchauffement de la planète est établi depuis belle lurette – au début de l’ère industrielle, ce risque de réchauffement de l’atmosphère dû aux émissions humaines avait déjà été anticipé. Et depuis, combien de COPs, de rapports du GIEC, d’alertes des scientifiques ?
C’est donc avec une légère pointe de surprise que j’ai réagi – que je me suis étranglée – en entendant cette question pendant les voeux de notre président pour 2023 :
Bref, c’est pas gagné…
Vous avez envie de beaux dessins pour vos supports pédagogiques, de formation ou de communication ?
Vous voulez vous-même apprendre à dessiner pour alimenter vos écrits et vos idées ?
Souhaiter ou ne pas souhaiter ?
2023 est arrivée d’un coup ! Il y a peine trois jours, vous aviez encore l’impression d’être en 2015 et puis, paf, c’est le nouvel an, le décompte, une année de plus à faire défiler quand vous remplissez un formulaire d’inscription (ça commence à faire une longue liste de chiffres et vous vous étonnez que des gens en âge de réserver un billet d’avion soit nés après l’an 2000). Et puis, évidemment, les traditionnelles bonnes résolutions, qui ne tiennent tellement pas longtemps qu’à force, on les fait juste ‘histoire de’, comme quand on osait encore mettre le métier de nos rêves sur la fiche à la rentrée et qu’on se foutait pas encore de nous – on sait que seul Thomas Pesquet a finalement réussi à devenir astronaute.
Et puis, c’est compliqué aussi, de souhaiter que l’année soit bonne, vu le contexte. Inflation, crise, dérèglement du climat… Entre le prix des coquillettes, de l’électricité et la canicule en mars, difficile de tirer des plans sur la comète parfois. En vieillissant, vos voeux ont sûrement un peu changé, vos attentes ont peut-être un peu été modérée par… ben, la vie, quoi… A vingt ans, on souhaite des voyages et de l’amour, à quarante, l’absence d’hernie discale, et la longévité de nos parents – en meilleure santé possible, en plus, s’il vous plait. Et bon, encore un peu d’amour et de voyages quand même, hein, sinon c’est triste.
Moi, pour 2023, comme je n’ai pas encore tout à fait abandonné l’idée de rêver, j’ai quand même décidé deux gros trucs : la première chose, c’est de faire aboutir mon premier roman (parce que j’aime les défis et que j’aime l’écriture, et que les deux ensemble, avec beaucoup d’efforts et de discipline, ça fait un livre, enfin j’espère). La deuxième, de faire repartir mon blog illustré, dont voici le premier article, avec un vrai dessin dedans. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir, j’espère que ce sera plus longtemps que mon voeux de ne pas voir une goutte d’alcool en janvier (raté depuis ce week-end) et de faire du sport tous les jours – rapport à l’hernie discale latente.
Alors, même si vous êtes dans un passage difficile, même si c’est pas tout le temps facile et que la nouvelle année n’y change rien, je vous souhaite une :
Violences Sexuelles et Conséquences
Les chiffres des violences sexuelles sont effarants, si effarants qu’on n’a pas envie de les croire….
Les séquelles de violences sexuelles subies le sont tout autant. Le silence autour de ces violences, enfin, est profond.
Il est temps de montrer ce par quoi passent les victimes, de reconnaître leurs souffrances. Il est temps de cesser de leur faire porter la faute, ce qui est trop souvent le cas même lorsqu’il s’agit d’enfants (et devinez quoi : il s’agit très souvent d’enfants).
On ne peut plus détourner le regard et minimiser les faits quand on sait quelles conséquences ces violences ont sur la vie des victimes.
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J13
Allez, on en reprend au moins jusqu’au 15 avril (sans surprise !). Le confinement est prolongé, en l’absence de meilleure solution… #onrestealamaison #confinement #onsortirajamaisdici
On se dit que c’est pour protéger les gens les plus fragiles, nos parents, nos grands-parents, et empêcher les services hospitaliers d’être encore plus saturés qu’ils ne le sont déjà… et que comme ça, quand tout sera passé, on savourera vraiment ce qui nous paraissait acquis avant : se promener librement, retrouver nos amis, prendre nos parents dans nos bras…
A très vite et bon courage à tout le monde, quelle que soit votre situation !!!!
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 12
Bientôt deux semaines que cette chronique a commencé ! Rappelez-vous alors comme nous étions insouciants… Même le confinement en Italie n’avait pas suffit à nous faire comprendre ce que serait notre sort… Il paraît loin, le temps où nous pouvions flâner dehors et nous faire la bise ! Quand je vois des acteurs dans un bar bondé à la télé, j’ai presque envie de leur crier : ‘Restez chez vous, bande d’inconscients. Vous allez tous nous le faire chopper ce virus de merde !’ Même ‘Friends’ est devenu un film de science fiction (et maintenant on est à peu près tous dans le même état mental que Phoebe, il y a des moments où ça plane un peu et des trucs bizarres commencent à nous paraître parfaitement normaux).
Une des choses qui a certainement changé, c’est la manière dont nous considérons plein de professions : les soignants, les personnels des grandes surfaces, les gens qui nettoient les villes… et les profs. Maintenant qu’on est coincés avec notre progéniture toute la journée, et qu’on doit remplacer les enseignants, on se rend on peu mieux compte de ce que ça doit être de tenir une classe (vous multipliez vos gosses par 10 ou 15, et vous avez une idée de ce que c’est en niveau de bruit, nombre de questions par secondes, disputes, réponses hyper intelligentes à trouver à des questions de petits malins).
Comme je suis fille et soeur d’enseignants, j’avais déjà une bonne expérience de ce qu’est la profession de l’intérieur (et disons le, beaucoup de respect). Il y a des noms d’élèves qui ont été prononcés chez moi plus de fois, et avec autant d’angoisse, que le mot « Coronavirus » à la télé ces deux dernières semaines… Il parait que pour gérer une classe, il faut le même degré de concentration qu’un pilote de ligne – sauf que les passagers de l’avion sont capables de rester assis quand on leur demande. Quand je vois mon degré d’efficacité avec mes propres enfants, ça ne m’étonne pas que parfois les profs galèrent.
D’ailleurs, c’est top de se retrouver avec cette nouvelle responsabilité à laquelle on n’était pas préparés. J’ai une grosse pensée pour tous ceux qui ont des examens et concours importants cette année, et pour leurs parents. Déjà qu’on doit essayer de continuer à travailler, entre un exercice sur les compléments circonstanciels et une lessive de chaussettes, il faut aussi qu’on empêche nos enfants de décrocher… Pour les élèves qui avaient déjà du mal, ou ceux qui n’ont pas accès à l’informatique (je vous dis pas les exposés qu’on doit faire en ce moment, sans Wikipédia je meurs – hier, on a fini par regarder Leo DiCaprio dans Titanic pour donner corps aux exposés de ma fille qui est en CM1. J’ai zappé la scène pleine de buée de la voiture, quand même, je ne suis pas indigne), pour ces enfants en difficulté donc, la fracture avec les autres va s’aggraver encore…
Bref, vivement que l’école recommence ! Bon courage à tout le monde, on attend que le gouvernement se décide à nous déclarer qu’on en a encore pour un mois minimum… Le pic de l’épidémie est là. A très vite – Thank God it’s Friday !
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 9
Hello à tous ! Still hanging there ? Dixième dessin depuis le début de cette crise, croquis fait devant la télé hier soir et finitions ce matin.
Ce matin… comment vous décrire ce matin ? Depuis qu’on est confinés, on essaie tant bien que mal, comme plein d’entre vous, de continuer à travailler à la maison (ET AVEC LES ENFANTS). Tout en assurant l’école. Tout en faisant tourner la baraque – enfin, l’appart dans notre cas, dont on sent les murs se rapprocher peu à peu des limites de notre cerveau en boite. Je n’ose penser à ceux qui sont 7 dans 40 m2.
Il y a des jours où tout est aligné et tout roule. On dirait un conte de fée, un Disney où la Reine des Neiges aurait fermé sa gu***le (pardon pour la grossièreté). Les enfants trouvent des jeux infinis, les devoirs se font d’un claquement de doigts, et la lessive se range toute seule.
Et d’autres jours où ça roule… moins. Vraiment moins. Comme ce matin, donc. Déjà, réveil à 4h du matin, grâce au félin qui hante notre appartement. Qui du reste est confiné en permanence, lui (il doit se dire que la situation est un juste retour des choses).
Puis j’ai fait disjoncter l’appart avec le grille pain, juste avant que ma fille aînée commence son seul cours de la semaine par visioconférence et son père une réunion Skype – internet a du même coup cessé de fonctionner, donc on a désespérément essayé de se reconnecter au réseau par tous les moyens possibles tout en s’engueulant (j’étais levée depuis 4h du mat). Ça a bien mis l’ambiance à la maison – c’est comme ça, quand on perd patience, des problèmes qui n’en sont pas vraiment (oui, ma fille aurait pu rater sa visioconférence, elle n’a que 10 ans bordel, oui, il y a des gens en ce moment qui ont des problèmes bien plus graves que ça !) prennent des proportions injustifiées.
Pendant ce temps la, ma petite dernière a décidé, imperméable à l’agitation générale, de ramener ses Barbies Sirène pleines de flotte sur le canapé du salon, puis de se planquer pour qu’on ne puisse pas lui faire faire ses devoirs (le son « ain, « in », « im », « ein »…. que c’est bon la langue française). Son père l’a retrouvée dans un placard, alors que j’essayais de gérer la visioconférence en cours, puis un exposé sur la coupe transversale du Titanic (véridique ! Pour ceux qui suivent depuis le début, on est toujours sur le même sujet, et devinez quoi, il coule quand même à la fin !). Cela en répondant aux mails de mes clientes – qui heureusement pour moi ont aussi des enfants (d’ailleurs, alors que j’écris ceci, je me dis qu’elles ont peut-être de petits conseils d’organisation).
Bref, en deux minutes il était midi, on n’avait rien fait à part s’énerver pour rien, j’ai jeté un coup d’oeil au fil WhatsApp des 50 groupes dont je fais partie et vu parmi les 248 messages une vingtaines de « memes » sur le Coronavirus, et des videos de ma soeur dont les enfants nettement plus petits que les miens ont entrepris ce matin de déchirer tous les rouleaux de PQ qui leur restaient (ma nièce de 3 ans a justement fait remarquer que comme ça : y’en aurait plus ! Elle a tellement raison en plus, la petite chérie). C’était joli dans leur salon, on aurait dit de la neige.
Chez nous, à Lyon, l’après-midi s’est décidé à commencer. Comme à ce stade, on s’est dit qu’il fallait peut-être pas trop insister, on a laissé les filles devant « C’est pas Sorcier » – à ma connaissance, ils n’ont pas encore fait d’émission pour savoir comment gérer ses gosses en temps de confinement, mais si quelqu’un peut suggérer le thème à Fred et Jamy, je suis sûre qu’il y a matière. Là, elles arrivent quand même à se battre car elles se sont allongées côte à côte sur le tapis pour regarder la télé et aucune n’a le droit d’entrer dans l’espace de l’autre : c’est la version « confinement » du partage des accoudoirs dans la voiture.
Je suis à deux doigts d’aller me planquer dans les toilettes pour pouvoir finir cette chronique et attaquer le boulot qui me reste.
Bon courage à tous ! Et toutes plaisanteries mises à part, une grand grande pensée pour ceux qui sont en train d’affronter de vrais problèmes, tous ceux qui sont en première ligne pour faire tourner le pays et soigner les gens touchés.
A très vite
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 8
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 8
Hello à tous ! C’est le début de cette deuxième de confinement – bravo, vous avez surmonté la première ?!
Je continue donc mes dessins, chaque jour. J’avoue que je me suis demandé, ce week-end, si c’était bienvenu. Difficile de faire une chronique légère, quand on pense aux gens qui luttent contre le virus, à la situation des hôpitaux, aux familles dont les proches sont touchés, aux gens qui continuent à travailler en caisse des supermarchés, dans les transports, dans l’agroalimentaire…
J’avoue que je commence à m’inquiéter pas mal par moment (j’ai une soeur infirmière à l’hôpital public et ma maman est directrice d’une école qui accueille les enfants des personnels soignants. Elle continue à aller travailler, à 65 ans… Alors j’espère vraiment que tout ira bien – si elle lit ça, elle qui ne s’arrête jamais, je vais me faire engueuler ??? !!!!).
Et puis, je me suis dit aussi que j’avais besoin de dessiner et que partager tout cela avec vous fait du bien. Tout ce que je peux faire pour l’instant, c’est continuer ma mission de dessinatrice, m’occuper de ma famille, et respecter les consignes de confinement… Alors voilà, c’est ce que je fais – simple, en fait !
Enfin, simple… Les journées le sont pas toujours tant que ça – même si on commence à s’habituer au confinement.
Bon courage à tous, et restez en bonne santé !!! Les devoirs d’école attendront !
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 6
Hello à tous ! Voici la chronique du week-end en ce samedi qui s’est bien passé – en fait, dès qu’il ne faut plus faire classe en essayant de bosser en même temps, le monde devient tout à coup beaucoup plus simple, bizarrement !
D’ailleurs, ce confinement, les enfants le vivent plutôt bien. Ils ont enfin du temps à passer avec leurs parents, qui pour peu qu’ils arrivent à lâcher prise (et je sais que ce n’est pas évident!), peuvent profiter un peu de cette période complètement étrange pour passer du temps en famille. Hier, ma fille m’a dit qu’elle était trop contente d’avoir joué avec moi, et que c’était je cite : « sa meilleure journée ». On ressort plein de jeux – aujourd’hui il y avait des Playmobils jusque dans les toilettes – on fait des cabanes de draps, on regarde des films…
Bref, loin de moi l’idée de rendre cet enfermement romantique (on vit dans un appart d’une taille décente, on est deux à gérer le quotidien, et nos boulots ne sont pas ceux qui seront le plus impactés, donc on est loin d’être à plaindre. On sait bien que c’est nettement plus dur pour d’autres). Mais je me dis que malgré tout, on en tirera quand même quelques enseignements utiles pour l’avenir… Ne serait-ce que l’appréciation de la liberté qu’on a en temps normal.
Voilà, je vous quitte jusqu’à lundi, après avoir bouclé cette première semaine parfois chaotique à la maison. Prenez soin de vous et de vos proches, que je souhaite en bonne santé… Pour les hôpitaux, le pire est devant…
Bon courage et belle soirée quand même !
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 5
Hello ! Contre toute attente, cette chronique continue !!! J’arrive à voler des minutes pour la faire, le midi ou le soir après le coucher – il me faut environ 3 heures pour faire le dessin et écrire le texte, c’est chronophage, mais à la fin de la quarantaine, j’aurai un bouquin (lol, tout le monde aura tellement envie d’avoir sur son étagère un souvenir de cette période de merde).
En tout cas, merci pour votre engouement, vos commentaires, vos partages, si vous saviez à quel point ça booste mon moral !! Vous êtes maintenant plus de 7000 sur la page, des milliers à suivre cette chronique, alors plus que jamais je continue à dessiner ces moments familiaux de craquage et espoirs, car je sais qu’on est plus que jamais tous dans le même bain.
Poster ces chroniques et lire vos réponses, c’est un peu la même chose que le soir à 20h, quand on se met aux fenêtres en ville, et qu’on voit les gens apparaître aux balcons allumés, applaudir à l’unisson, siffler, sortir leurs instruments de musique (nous on a un accordéoniste dans le coin apparemment. J’ai pas encore réussi à localiser de quel appart ça vient !). C’est un moment que nous aurons chaque jour et auquel nous pouvons penser, pour nous sentir moins seuls. A l’heure où j’écris, je vous imagine tous occupés à gérer les devoirs des enfants qui ont soudain super faim ou envie d’aller aux toilettes, à jouer à la console en tailleur sur le tapis du salon, à vous calfeutrer dans une chambre pour faire cette réunion avec votre boss et réussir à donner le change pendant que le petit dernier gratte à la porte – « tout est sous contrôle ! » C’est ce que se disait le gouvernement à propos du coronavirus la semaine dernière encore (on sait bien qu’en fait c’est le bordel).
Et ce soir, comme c’est vendredi soir, et que les Français vont pas se laisser abattre, on sera sûrement nombreux à faire… un Apéro virtuel !! C’est comme être au bar en ayant accès libre au stock – je sais pas vous, mais l’expression « Eh, on n’a qu’une vie ! » prend tout son sens en ce moment. L’alcool, ça désinfecte, non ?
Une bise tape-coude (comme dit une amie) à tous, surtout aux gens qui font tourner le pays, et aussi aux personnes âgées isolées (appelez vos proches pour prendre de leurs nouvelles !). Bon courage s’il y a des personnes touchées par le virus dans votre entourage, on souhaite tous qu’ils s’en sortent au mieux.
A très vite pour la suite !
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 4
Hello ! J’ai reçu des messages de gens qui me disent que lire cette chronique leur fait du bien, et comme ça me fait du bien aussi de l’écrire, même si c’est sur un coin de table, entre la préparation d’un repas et la correction d’un exercice de grammaire, je continue (4 jours et je n’ai pas encore abandonné, miracle).
Il y a des moments où le confinement est facile à supporter, et d’autres moins… C’est pas que je m’ennuie, non ! Déjà, faire la classe aux enfants prend 4 heures par jour. Si on rajoute les jeux, la cuisine, le ménage, et accessoirement essayer de bosser, on ne peut pas dire que l’ennui nous guette, mon mari et moi ! D’ailleurs, je vois passer plein de vidéos de conseils parentaux sur la gestion de la quarantaine (limiter les temps écran ! Faire de l’exercice même si on n’a pas le droit de sortir ! Cuisiner en famille !). C’est tout choupinou tout ça…
La vérité, c’est que pour devenir un parent modèle, se retrouver coincé en permanence en appart avec des enfants en manque de défoulement n’est peut-être pas le meilleur moment. C’est un peu comme si vous vous disiez « Tiens, pourquoi pas faire un régime, maintenant que je peux plus faire de sport et que je suis 24h sur 24 dans la même pièce que mon frigo ! ». Je dis pas que vous allez pas y arriver, je dis juste que vous avez de bonnes chances de craquer monumentalement à mi-parcours.
En plus, ça fait une injonction de plus dans un moment qui reste quand même pas simple à gérer : « Soyez en quarantaine et surtout montrez pas que ça vous pèse ! Faites en une opportunité ! Retrouvez du sens ! » Alors ok, je veux bien faire de mon mieux, car c’est dans l’intérêt de tous. Mais des fois, j’ai envie de pouvoir dire que c’est pas facile du tout.
Bon, je tente de finir cette chronique, alors que ma fille vient de s’éclater la tête par terre, que l’autre a commencé une partie de badminton dans l’appart, que mon mari s’est enfermé dans une chambre d’enfant pour pouvoir faire une réunion, et que la perspective, ce soir après avoir fait à dîner, de devoir finir tout le boulot que je n’ai pas pu faire aujourd’hui se rapproche…
A très très vite et bon courage à tous !
(A 20h aux fenêtres pour applaudir ceux qui nous soignent, et tout ceux aussi, qui font en sortent que nous puissions manger, que les villes restent propres, que la sécurité soit assurée !
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 3
Aujourd’hui, j’aimerais quand même qu’on aborde une question cruciale dans la compréhension de cette crise… POURQUOI les gens ont-ils fait des stocks de PQ au point de vider les rayons de grandes surfaces, parfois dans des scènes d’une violence digne de Game of Thrones ? Comptaient-ils en faire des masques, inquiets à cause de la pénurie ? Du papier peint ? Un abri anti-atomique en papier mâché ? Du troc avec ceux, malchanceux, qui seraient littéralement au bout du rouleau (désolée, il fallait que je la fasse) ?
Idem pour les pâtes – une pensée pour les mômes qui ne vont manger que ça pendant les semaines que va durer le confinement. Heureusement qu’elle sont modelées dans différentes formes, à défaut de diversité gustative, au moins cela fera un peut de variété pour l’oeil – et l’occasion pour les parents d’enfants de maternelle de réviser avec leurs petits bouts les formes et l’alphabet. Loin de moi d’ailleurs l’envie de critiquer les familles qui auront régulièrement des pâtes au menu, car elles représentent l’avantage de ne pas être chères et d’être nourrissantes, et ce sont deux qualités bien appréciables surtout par les temps qui courent. Donc j’arrête les vannes dessus, en fait.
Même si les grandes enseignes ont l’air d’être en mesure d’approvisionner les magasins, la peur de manquer est quand même là. Je me surprends à penser, alors que j’ouvre le frigo pour ré-évaluer nos stocks de provisions, des trucs bien dramatiques du style « combien de temps pourrons-nous encore tenir ? », comme si j’étais perdue dans la jungle avec un sac à dos de vivres sur le point d’être épuisés (alors que j’habite en ville à une minute à pied de 5 magasins de bouffe). Est-ce que ça vient de nos grands-parents qui eux, ont vécu la guerre, et nous obligeaient à nous resservir cinq fois à table, les yeux débordant d’émotion à l’idée que nous, contrairement à eux, ne manquerions de rien ? Du savoir qu’à nos portes (et même dans notre pays), des gens moins chanceux manquaient déjà, et ce bien avant cette crise ?
Finalement, la période déroutante que nous vivons tous nous fait peut-être ressentir à quel point le sort peut vite tourner, les certitudes s’écrouler, le quotidien si sécurisant changer. Il met en exergue les fragilités de notre société de consommation qui se pensait sur-puissante et affranchie, et se révèle être assujettie à la nature qu’elle malmène tant – par le biais d’un virus minuscule et invisible, dont la présence devient palpable à chaque respiration que nous prenons pendant les rares sorties qui nous sont accordées. Que se passera-t-il demain, si nous devons faire face à d’autres menaces, celles que les scientifiques nous annoncent depuis des années et pour lesquelles nous avons tant de réticence à prendre les mesures qui s’imposent ? Est-ce que nous allons enfin tirer des enseignements de nos erreurs ?
La bonne nouvelle, c’est que si on doit faire face à de nouvelles crises à l’avenir, il y a des gens qui auront des stocks de papier hygiénique et de coquillettes à revendre. Et l’arrivée de la prochaine catastrophe pourrait bien se faire avant leur date de péremption.
A demain, pour la suite !
Chroniques d’une famille en temps de coronavirus J-2
Ca y est, c’est officiel, nous sommes confinés ! Notre président nous l’a annoncé hier, après nous avoir un peu tapé sur les doigts (les gens qui sont sortis dimanche prendre l’air se sont fait gronder, en même temps, j’ai pas pu m’empêcher de noter une petite contradiction dans le fait que c’était encouragé d’aller voter, mais pas de sortir dans la rue. Je crois pas que ça envoie le bon message aux foules).
Je continue tant bien que mal cette chronique, entre la préparation de tomates farcies (je fais partie des cons qui n’ont pas réussi à chopper un paquet de pâtes au super du coin parce qu’il n’y en avait plus), la vérification du menu de première classe du Titanic pour les devoir d’anglais de ma grande (voir la chronique d’hier), une lecture syllabe par syllabes du Loup qui Voulait Changer de Couleur (et moi je veux changer de vie), une lessive de draps, et une tentative de colorisation d’un dessin que j’avais heureusement préparé la veille.
Comme je fais du dessin, en plus, on dirait tout le temps que je glande (là, ma fille vient de voir que je suis sur Facebook. Elle a froncé les sourcils d’une manière que j’ai pas aimée).
C’est difficile de faire comprendre qu’en fait, on me les commande et que je suis payée, aux gens comme mon mari qui gèrent des problèmes à 500 millions de dollars. OK, c’est pas le même enjeu, mais je me raccroche à l’idée que je peux moi aussi être utile à la société en la divertissant en des temps de guerre, comme l’a répété le chef de l’état 6 fois dans son discours – je me demande ce qu’en penseraient les gens qui sont vraiment en guerre et donneraient cher pour être à notre place, surtout qu’ils vont probablement aussi se chopper le Coronavirus, mais que eux, dans leur quotidien, ça sera un problème du même niveau que les autres.
Bref, il paraît qu’il faut faire de cette crise une opportunité, retrouver du sens dans nos vies, aller à l’essentiel, et je crois que c’est vrai. Quand on n’a pas le choix on s’adapte.
C’est l’opportunité de se mettre à la place des autres, de célébrer les gens qui nous protègent et nous soignent (j’ai vu un message qui circule qui dit de se mettre à nos balcons à 20h pour les applaudir !), de reconnaître la valeur de ceux qui s’occupent de l’éducation de nos enfants quand on va travailler, de ne plus perdre de temps avec des choses inutiles, de passer du temps en famille… D’arrêter de courir après le temps qui nous manque toujours tant d’habitude.
Et de rêver déjà au plaisir qu’on aura à sortir de nouveau quand tout cela sera fini !
A demain !
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 1
Hello ! Bon, nous y voilà, jour 1 du confinement à la maison. Ce week-end, on a réorganisé l’appartement pour avoir une pièce au calme pour travailler (école le matin pour les filles, télétravail pour nous l’après-midi autant que possible). On s’est ravitaillés – les supermarchés sont pris d’assaut aujourd’hui ! – et maintenant on attend l’entrée dans un long tunnel…
J’ai décidé de faire un dessin par jour sur la situation (si ça tient aussi longtemps que mes résolutions pour faire du sport, c’est pas sûr que j’y arrive). Avoir un projet, ça peut-être un moyen de mieux supporter l’enfermement, même si le faire en plus de tout le reste va être chaud patate – mais qui n’aime pas un bon challenge ?
Jusqu’ici, tout va bien, les gosses ne se sont disputés que 10 fois depuis le réveil, on a fait des activités artistiques, de l’anglais (ma fille étudie le naufrage du Titanic, la prof a dû se dire « tiens, que trouver comme sujet bien sympa pour renforcer leur moral ? »), des multiplications et de la lecture. Si il y a un devoir de biologie à faire, je propose l’étude du comportement du pangolin, au moins, ayons un peu de considération pour l’animal qui nous a refilé cette merde.
Du point de vue du boulot, j’ai heureusement l’habitude et la possibilité de bosser de la maison, bien que mon degré d’efficacité soit proportionnel à mon degré de calme et de solitude – il va donc probablement en prendre un grand coup. Bon courage à toutes celles et ceux qui seront en télétravail avec des enfants à la maison, et une pensée pour ceux dont l’activité va être très perturbée voire arrêtée…
A très vite ! Prenez soin de vous et de vos proches !
Chroniques d’une famille en temps de Corona Virus – the beginning
Hier soir, une fois n’est pas coutume, nous nous sommes mis en famille devant le journal de 20h (on évite le 20h avec les enfants d’habitude, car c’est plus anxiogène que les films de Night Shamalayan, ceux des années 90).
Notre président de la République devait faire son allocution, et l’heure étant grave (plus grave que la guerre en Syrie, que le réchauffement climatique, le sida et le chômage réunis), nous avons anxieusement attendu qu’il prenne la parole.
Quand il est enfin apparu sur l’écran, il a commencé, la mine défaite mais résignée, à nous demander d’être forts, à nous dire que nous étions une grande nation, que nous devions être unis (si par le temps qui courent, un virus refilé à l’humanité par un pangolin chinois fièvreux parvient à faire de la France une nation unie, moi je dis, chapeau)…
On s’est dit direct qu’on allait prendre cher, qu’il empruntait plein de détours pour nous annoncer un truc qui n’allait vraiment pas passer (on a pensé très fort aux sacrifices des générations passées qui ont donné leur vie et crevé de faim pendant les guerres qu’ils ont prises sur la tronche, et qui sont ironiquement actuellement ceux qui sont à l’isolement dans les maisons de retraite, quand ils sont encore vivants).
Et dans nos têtes de parents, le pire a commencé à se dessiner…
Pas le pire Krach boursier de notre Histoire, non.
Pas la perspective que nos parents ou grands-parents puissent mourir d’un virus invisible, abandonnés en pleine détresse respiratoire sur un brancard entassé dans un service d’urgence complètement dépassé par le pic de l’épidémie, non plus.
Ni même la probabilité qu’on puisse finir confinés chez nous alors même qu’on n’a pas fait assez de provisions de PQ pour tenir plus de 4 jours, et qu’on devra se nourrir avec 10 boites de lentilles en conserve et des patates bio déjà germées.
Non.
En toute honnêteté, la première pensée qui a émergé dans notre cerveau a été : « Et si jamais, ils nous ferment les écoles, bordel de merde ? » (comme quoi, la vie, c’est une question de priorité).
On a commencé anxieusement à se regarder du coin de l’oeil. Et là, M. Macron, qui nous avait, avec finesse, super bien préparés, a confirmé nos craintes les plus profondes : LES ECOLES SERONT FERMEES A PARTIR DE LUNDI PROCHAIN.
Bam. K.O. Nous qui nous foutions bien de la gueule de ce virus (mais non, c’est pas pire qu’une grippe, quelle psychose inutile !), il vient de nous attaquer au coeur de notre vie quotidienne.
La seule bonne nouvelle, c’est qu’en même temps, on se rend compte que la fin de La Guerre des Mondes (une puissance destructrice de la planète mise à bas en quelques jours par un microscopique virus) n’est en fait pas si déconnante que ça – notre société capitaliste pourrait bien entrer aussi en détresse respiratoire (ce qui m’inquiète en fait, c’est que ce sont encore les petites entreprises et les plus fragiles économiquement qui vont morfler).
Bref, si on survit à l’enfermement avec notre progéniture, si on arrive malgré tout à faire du télétravail à la maison en gérant nos enfants en même temps (permettez-moi de rire nerveusement), on pourra au moins en tirer des conclusions quand à notre avenir commun. Quand il le faut, il semble que nous soyons capables de prendre des mesures drastiques, même quand elles ne sont pas dans notre intérêt individuel. Ça pourra nous servir plus tard.
Allez, je retrouve profiter de cette dernière journée de liberté avant la semaine prochaine ! Et comme il ya des gens qui travaillent dans les hôpitaux dans ma famille, je dis au passage un grand merci aux gens qui sont en première ligne. May the Force be with you !
Victime de la mode
Inspiré par Iris Apfel !
J’adore la mode, j’ai même hésité à m’inscrire en école pour passer un diplôme, mais j’ai finalement opté pour des cours du soir à ESMOD Istanbul, en 2014, à mon arrivée là-bas. Au programme : Fashion Design et cours de création de patrons ! Suite à cela, j’ai commencé à dessiner mes personnages en utilisant ce que j’avais appris sur le dessin de silhouettes, j’ai pu réaliser mes premières vignettes humoristiques et ai créé mon premier blog.
C’est un peu comme cela que ma reconversion a commencé !
Guide de survie de la rentrée
Le mois de septembre est arrivé ! Il signe pour tous la fin des vacances et de l’été, le temps où tout fonctionnait au ralenti, avec moins de stress et plus de légèreté. Eh oui, finies les tongs, les grasses matinées et les longues soirées aux couchers de soleil tardifs, il va falloir reprendre le rythme, affronter les foules revenues de congé pour s’agglutiner jusqu’à l’étouffement dans les transports en commun, recommencer à supporter votre chef certes bronzé mais toujours sur votre dos, et surtout, affronter la rentrée scolaire et ses cohortes d’obligations… Dur, dur ?
Pas forcément ! Si vous vous demandez comment vous allez pouvoir survivre aux prochaines semaines, où vous serez davantage sous pression qu’un pilote de 747 aux réacteurs en feu, voici quelques conseils assez faciles à mettre en application pour en sortir grandi.e.
Mettez du piment dans l’achat des fournitures scolaires
Gros écueil de la rentrée, l’achat des fournitures est une des causes les plus fréquentes de pétage de plombs. Vous savez que vous auriez dû vous y prendre avant, mais c’est trop tard, vous êtes piégé.e dans une grande surface bourrée de familles désorientées, armées de listes longues comme le bras que les profs semblent avoir pris un plaisir sadique à diversifier à l’extrême (qu’on vous explique la différence d’utilisation entre un cahier avec ou sans spirales ? Entre la colle liquide ou en bâton ? Avez-vous jamais complété un cahier de 250 pages quand vous étiez au collège ? Vraiment ?).
Eh bien, il ne tient qu’a vous de ne pas suivre cette liste : écoutez vos instincts, instillez un esprit de rébellion à votre enfant certes mortifié mais qui vous en sera reconnaissant plus tard.
Révolutionnez le trajet en transports en commun
Au mois de septembre, le métro (alias bus, tram, RER, TER…) redevient un microcosme moite, bondé et morose. Difficile de croire qu’il y a deux semaines à peine, vous pouviez CHOISIR librement votre place en papillonnant dans les rames à peines encombrées par quelques innocents touristes qui se payaient le luxe d’être souriants. Il vous faut à nouveau jouer des coudes, et encastrer votre corps dans un espace cruellement surchargé, en prétendant comme vos congénères que vous n’êtes pas tous coincés dans une proximité obscène.
Fatalité ? Je ne crois pas. Si vous parvenez à vous cramponner à une barre et à votre courage, essayez de réaliser la chorégraphie de l’été apprise au camping avec vos enfants, à grands renforts de battements de jambes. Ce comportement imprévu ne manquera pas d’effrayer les autres, qui, doutant de votre santé mentale, seront tentés de s’éloigner de vous un maximum. Encore plus efficace – et nettement plus classe – que de vomir dans la rame après une soirée.
Faites de la résistance au boulot
Vous êtes certes obligé.e d’y retourner, mais pas de suivre le troupeau. Profitez du commencement de cette année scolaire pour affirmer votre différence et votre esprit rebelle (voir « Achat de fournitures scolaires »). Premièrement, refusez les codes vestimentaires : rien de tel, pour infuser une ambiance vacancière, que de s’habiller comme si vous étiez encore à Palavas-Les-Flots, un jour de marché. Si vous êtes pro, cela ne nuira pas à votre crédibilité, bien au contraire : avez-vous déjà vu Steve Jobs ou Mark Zuckerberg en costard ? Deuxièmement, distillez les enseignements de cet été en réunion budgétaire : vous avez lu des livres sur l’Eloge de la Décroissance, c’est le moment d’aborder le sujet ! Si vous parvenez à faire fixer des objectifs de ventes négatifs à votre équipe, elle ne vous en sera que plus reconnaissante.
Créez votre propre thérapie cognitive pour combattre la dépression qui guette
Le principe est simple : il suffit de faire croire à votre cerveau que vous êtes TOUJOURS en vacances. Car après tout, qu’est-ce que la réalité ? Un simple point de vue, une projection de votre esprit ! Si vous vous répétez comme un mantra que vous êtes encore au soleil, enfilez votre maillot de bain pour prendre votre douche, mettez de la crème solaire au mépris de la pluie, et vous entourez de photos et de musiques de l’été passé, à contre-courant de toutes les tendances, vous créerez un environnement propice à un sentiment de calme et de zénitude tels que vous les avez expérimentés cet été… Ne reste plus qu’à acheter une cigale sur E-Bay et la glisser dans votre sac à main… Le tour est joué !
Et quoi qu’il en soit, rappelez-vous toujours qu’il existe un avantage certain à la rentrée : vos enfants retournent à l’école ! Car même si vous avez vraiment aimé passer des vacances avec eux, vous êtes soulagé.e que l’épineuse question de les occuper et de les faire garder quand vous étiez au boulot (parfois réglée en les laissant végéter devant Bob l’éponge) ne se pose plus pour les mois à venir.
Alors, souriez, on est en septembre !
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Belle en maillot, le calvaire ?
Cette semaine, en prévision des grandes vacances, j’ai été m’acheter un maillot de bain.
Je dois avouer que cette perspective n’est pas mon moment de l’année préféré (mon abonnement à la salle de sport inutilisé, je l’ai regretté au premier coup d’œil dans la glace de la cabine d’essayage). J’ai réalisé que même si je faisais du jogging et mangeais uniquement des haricots verts tous les jours pendant la semaine qu’il me reste avant de partir, il serait trop tard pour arriver à l’objectif du corps sinon fantastique mais du moins acceptable que je m’étais fixé au Nouvel An à l’heure des bonnes résolutions.
C’est que pour être prête pour la plage, je ressens comme beaucoup de femmes une certaine pression…
Les standards irréalisables dont nous sommes bombardées en permanence, dans les magazines et les publicités, placent la barre très haut ! Tenez, juste pour le mettre, ce fameux maillot, il faut répondre à un nombre d’exigences tel, que même les mannequins, dont on retouche les photos, n’y parviennent pas. La minceur n’étant pas un des moindres canons de beauté mis en avant dans notre société…
Cependant les contraintes imposées au corps féminin ne s’arrêtent pas au contrôle de son poids…
Pour pouvoir se glisser dans un bikini, il faut passer par une série d’épreuves dignes des travaux d’Hercule. Être fine ne suffit plus, il faut aussi avoir des muscles galbés et des cuisses sans capitons (challenge, là encore, car 90% des femmes en ont !). Moi, j’ai l’impression que tous ces complexes qu’on me refile et que j’essaie en vain de gommer à coups de rouler-palper et autres massages lymphatiques font bien marcher l’industrie cosmétique, mais cela ne m’empêche pas de regarder mes fesses restées grumeleuses d’un air circonspect.
Et cela ne s’arrête pas là ! Un corps acceptable est aussi un corps… sans poils ! Le corps féminin « idéal » est aussi imberbe. Cela ne date pas d’hier, ni de notre civilisation, puisqu’en fait les égyptiennes et les romaines s’épilaient déjà. Problème : un poil, c’est dur à éliminer (c’est tenace. Ça repousse !). Tout un tas de techniques, plus ou moins effectives, ont été inventées pour s’en débarrasser – techniques dont certaines devraient être interdites par la convention de Genève.
Je ne mentionne même pas le fait qu’il faille aussi être manucurée et pédicurée – dans une couleur tendance, s’il-vous-plait.
Enfin, puisqu’on parle de tendance, il faudra enfin se garder d’enfiler n’importe quel maillot de bain. Toute une floppée de magazines sont là pour nous guider dans nos choix, en fonction de notre morphologie, de notre âge, de notre destination, de notre signe du zodiaque et de notre groupe sanguin. Malheur au fashion faux-pas. On le sait, il faut être « magnifaïque ».
Bref, être belle en maillot, cela demande tellement d’efforts, d’investissement et parfois de souffrance – comme dans « épilation à la cire » ou bien « cours de CrossFit » – que je me demande comment il est possible que, comme tant de femmes, je continue à jouer le jeu.
Car ce qui est troublant dans toute cette histoire, c’est que personne ne me force à me plier aux canons de beauté actuels…
Je m’y soumets de mon plein gré, même si je sais qu’au fond, cela reste un peu vain et ne me rend pas plus heureuse, bien au contraire ! Me regarder dans la glace en constatant que je suis loin de l’idéal que je me suis représenté, et être consciente qu’avec le temps, cet idéal m’échappera de plus en plus, est une expérience dévalorisante et même douloureuse. Alors pourquoi est-ce que j’accepte quand même de la subir ? Ne serait-il de m’accepter telle que je suis ?
Si je ne le fais pas, c’est sûrement parce que je me sens en danger. Celui de ne plus être intégrée si je ne colle plus à la norme, dans une société pour laquelle l’apparence n’est plus seulement un gage esthétique mais aussi moral (les valeurs associées à la minceur, par exemple, sont positives, quand celles associées au surpoids sont au contraire négatives).
Alors que faire ? Brûler son soutien-gorge ? Avoir du poil aux jambes pour montrer sa résistance aux diktats ? Peut-être essayer de poser un regard bienveillant sur soi et sur les autres… et transmettre ce message à nos filles :
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Le top 5 des choses qui changent quand vous devenez parent !
C’est la phrase que vous avez entendue cent mille fois avant de devenir parents, au cours de la grossesse, au point provoquer en vous l’exaspération la plus incontrôlable… « Vous allez voir, les enfants… ça change la vie ! »
Selon les interlocuteurs, elle était délivrée soit avec un petit sourire en coin (à la pensée que votre innocence de futur parent allait bientôt être mise à l’épreuve du principe de réalité), soit avec un soupir à la fois résigné et fatigué (celui de jeunes parents encore sous le choc de l’arrivée dans leur vie d’un ouragan en couches culottes).
Mais vous vous contentiez de hausser les épaules parce que (1) votre mère vous répétait aussi les mêmes phrases en boucle et que vous aviez fini par apprendre à les ignorer et que (2) à ce stade, ce type de conseil ne vous était d’aucune utilité – car à part rendre le gosse, aucune échappatoire ne vous était possible, de toutes façons. Vous avez donc innocemment continué à attendre votre enfant, à coups de peinture sur les murs de la nurserie et d’achats de vêtements dont la petitesse vous émerveillait.
Et puis voilà… bébé est arrivé, il s’est installé, et depuis son premier jour, tout a changé !
Vous n’auriez jamais pensé que vous auriez envie de dormir à 20h
Pour vous, avant, les personnes qui se couchaient tôt avaient moins de 12 ans ou alors plus de 70. Votre soirée, c’était votre deuxième journée après le boulot, un moment de fun et de détente pendant lequel vous profitiez en couple/entre amis/à l’extérieur. Une fois les enfants arrivés, votre niveau d’énergie ne vous permet plus de rester éveillé assez longtemps pour lire plus d’une page de votre bouquin chaque soir. Résultat : il vous a fallu 6 mois pour terminer Fifty Shades of Grey.
Vos sujets de conversation sont en pleine régression
Dès sa naissance, votre enfant devient le centre de votre vie – c’est-à-dire, le centre galactique de tout l’univers. Son arrivée change vos habitudes, votre sommeil, votre déco, et même votre mode de pensée. Vous vous imaginez même qu’il intéresse LES AUTRES, qui font semblant de s’extasier sur les photos de votre môme en train de faire du toboggan au parc. Vous ne parlez plus que de lui, de ses progrès (il marche !), de ses problèmes (il est tombé !). Et comme une vie d’enfant, c’est passionnant, mais relativement basique, votre conversation devient un peu… terre-à-terre…
Votre régime alimentaire s’est simplifié et tire sur le jaune (jaune patate, pour être précise)
Finis les petits plats exotiques, vous devez maintenant vous adapter au palais de vos petits anges. Vous avez bien essayé de leur faire goûter de nouvelles saveurs, mais il semble que vers leurs 2 ans, cela soit devenu compliqué, voire impossible. Alors, pour vous simplifier la vie et vous éviter des crises familiales mémorables faites d’assiettes en plastique renversées et de colères mémorables, vous avez opté pour le régime riz-pomme de terre-pâtes. Mais bon, comme le disait le sorcier Dumbledore : « Le chemin le plus facile n’est pas forcément le bon chemin. » Il n’est pas sûr que cette stratégie paie sur le long terme, mais pour l’instant, vous faites ce que vous pouvez : survivre aux repas.
Vous ne savez pas si courir après vos enfants fait de vous une personne physiquement active…
Est-ce que porter des kilos de sacs remplis de couches et de biberons compte pour de la musculation ? Se lever 20 fois d’affilée de sa chaise pour faire le service à table, pour une séance de Pilates ? Vous l’espérez secrètement, parce qu’à part ça, vous n’avez plus tellement le temps de vous consacrer à vos activités sportives préférées. Et comme vous êtes au régime riz-pomme de terre-pâtes… votre balance vous crie des messages que vous ne voulez pas entendre.
Vous avez constaté que faire l’amour, c’est devenu plus rare qu’une éclipse solaire
Intimité rime avec spontanéité. Mais ne rime bizarrement pas avec parentalité. C’est normal : vous n’avez plus une minute à vous, vos enfants sont devenus votre priorité, vous devez assurer dans tous les domaines, sur tous les fronts, en permanence ! Trouver un peu de temps pour vous est déjà un challenge, alors ne parlons pas de passer du temps en couple…
Malgré tout cela, la vie de famille semble valoir la peine d’être vécue. La preuve : les gens qui ont un enfant souvent récidivent – alors que, la deuxième fois, ils ne peuvent pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus. Et la seconde phrase la plus entendue par les jeunes parents est : « Profitez-en, ça ne dure pas ! »
Alors, malgré les nuits interrompues, les repas catastrophiques, la fatigue, les désaccords parentaux, le bazar quotidien, oui, on en profite, avant l’après qui viendra nous rappeler qu’on n’en a jamais assez profité.
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Collaboration avec le Huffington Post !
Voici mon premier article pour le Huffington Post en temps que blogueuse et illustratrice !
Le sujet : la vie avant/après les enfants… Un extrait ici :
La suite ici !
Je fais tout !
A l’heure des débats sur l’égalité hommes/femmes se pose souvent la question du partage des tâches à la maison (et oui, si tout le monde travaille hors de la maison, pas de raison que ça ne soit pas pareil quand on rentre, pas vrai ?).
Il faut bien l’avouer, c’est souvent les nanas qui en font le plus… surtout quand on parle de ménage et de repassage. Apparemment (enfin, selon de sérieuses études), les pères s’impliquent de plus en plus à la maison, mais c’est surtout dans l’éducation des enfants et pas tellement dans le partage des travaux domestiques – c’est normal en même temps, c’est TELLEMENT épanouissant, hein, la vaisselle, le récurage de toilettes et le tri de chaussettes dépareillées… nous les femmes, on adore (rire sarcastique).
Cependant, à la décharge de la gent masculine, j’ai remarqué un truc : nous les filles, nous avons tendance 1) à ne pas demander d’aide et 2) à vouloir que les choses soient faites A NOTRE MANIERE. Je m’explique…
Il est assez évident que le ménage, ça doit être fait. Vous vous en rendez compte. Vous aimeriez bien que votre mec s’en rende compte aussi, sans que vous ayez à le lui dire. Alors, du coup, au lieu de le lui faire remarquer – dites-vous bien qu’il n’a peut-être pas la même marge de tolérance que vous lorsqu’il s’agit de propreté – vous faites le boulot, et vous vous plaignez une fois que c’est fini. Lui, il ne comprend pas pourquoi vous faites la gueule (il se peut même qu’il vous sorte l’intolérable « mais t’avais-ka-pas-le-faire-c’était-pas-la-peine »). Une chose que j’ai apprise en 10 ans de mariage, c’est que les hommes ne comprennent pas les messages subliminaux du genre « regard qui tue en coin » « allusion à sa mère qui faisait tout pour lui ». Il faut dire les choses clairement, avec une phrase sujet-verbe-complément, si possible délivrée sur un ton gentil (sinon, il stresse). Et vous verrez, la plupart du temps, ce mode de communication, qui a fait ses preuves avec la plupart des autres êtres humains que vous connaissez, fonctionne !
La seconde chose, c’est que s’il vous aide, et surtout, s’il en a pris l’initiative (situation déroutante mais bien possible!), ça ne sert à rien d’être derrière son épaule à contrôler tout ce qu’il fait ! Ok, il fait la cuisine et vous laisse un champ de bataille avec de la sauce sur les murs, ok, les enfants sont habillés pas très raccort avec le climat ou l’occasion, mais finalement, on s’en fout (better done than perfect) ! Si vous ne le laissez pas faire, il y a de fortes chances pour qu’il lâche l’éponge : tâche rébarbative + personne qui te saoûle en arrière plan = échec assuré.
Vous détestez Star Wars ?
Et cette semaine, vous allez devoir affronter le déferlement médiatique de Star Wars avec une indifférence tintée d’amusement – vous vous sentez parfois légèrement embarrassé(e) pour vos amis fans de la saga interstellaire.
Moi, je fais partie de ceux qui ont été biberonnés aux premiers films et qui les adoraient.
Je les connaissais même par coeur, ce qui ne manquait pas d’effrayer les gens qui regardaient les films avec moi – traduction : ceux que j’avais forcé à découvrir la saga à force de supplications, afin de les faire entrer dans mon trip. Mes potes ressortaient du visionnage souvent peu convaincus par le film, et inquiets pour ma santé mentale. Mais bon, j’assume…
Je serai donc de ceux qui alimenteront les files d’attentes des salles de cinéma en ce mois de décembre.
Et ce, avec l’infime espoir de revivre l’émerveillement de mon enfance (jusqu’ici, aucun des nouveaux films n’a pu le ranimer). Dans le pire des cas, une soirée DVD en compagnie de Han, Luke et Leia à leurs débuts, me permettra de replonger dans la nostalgie, au temps où les films d’action ne comportaient pas 15 explosions à la minute, où les combats étaient encore intelligibles, et où Alec Guinness arpentait encore les écrans, avec noblesse et lenteur.
Au temps où j’avais sept ans, toujours une histoire en tête et l’envie de vivre des aventures extraordinaires – cette petite fille là, c’est un peu elle qui écrit et dessine pour vous… Elle n’est pas devenue la Princesse Leia, mais finalement, sa vie d’aventure, elle la réalise un peu chaque jour !
May the Force be with you !!!!
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Enfin, pour Noël, vous pouvez offir ces livres : « Ma Vie d’Expat : Destination Istanbul » (texte et illustration de moi, Editions Sandawe) et « Le Guide des 100 Expressions Culinaires à savourer » (texte de Jean-Loup Chiflet, illustrations de moi, Editions Le Figaro).
Bises et bonne semaine à tous ! Merci !!!!
Une petite histoire de flexibilité
Le voici, ce nouveau Blog ! C’est toujours Caro qui est aux commandes et aux crayons (pour ceux qui suivaient La Vie d’Expat en Dessins, vous n’avez pas raté la sortie et êtes toujours avec moi 😉 ) Pour les nouveaux, vous allez découvrir un moment de fun, c’est promis 😉
Après une année 2017 bien chargée (plein de nouveaux partenariats, des centaines de dessins, des illustrations pour Le Figaro…), je voulais clore le mois de décembre avec une nouvelle histoire !
Le concept reste le même : un article humoristique illustré – au rythme de production démoniaque de 2 par mois.
Alors, si on va quitter les thématiques expats, je reste toujours une maman/entrepreneuse/voyageuse, parfois totalement débordée, et même à certains moments un peu névrosée… C’est que c’est chaud de tout gérer, d’être une mère (im)parfaite qui travaille de chez elle, une amie présente qui habite à 3 000 bornes de chez vous, une nana dispo alors qu’elle se tape des journées de 15h (ben, oui, même si je dessine, et que ça parait fun, je suis comme vous, des fois, je trouve ça dur d’assurer sur tous les fronts)…
Surtout que là… c’est le mois de décembre.
Et décembre, ça peut vouloir dire « flocons de neige » (c’est féerique), ça veut certainement dire « Fêtes de fin d’année » (c’est magique), mais ça veut surtout dire méga-coup-de-stress pour préparer les cadeaux, folie irrépressible de chocolats et d’alcool (adieu la silhouette que t’a promise ton prof de Pilate), et gestion familiale dont tu es l’un des principaux – mais involontaire – rouages (ton mec t’a bien précisé : « Pour les dates des repas et les cadeaux des gosses, vois ça avec ma mère »).
Déjà que d’habitude, tu as un emploi du temps de Ministre (même si des fois, c’est Ministre du Caca, des Petits Poneys et des Devoirs), ce mois-ci, tu risques d’atteindre le burnout maternel, au point que la vue des boutiques de jouets pleines à craquer te donne des sueurs froides – mais à quoi ça sert, tout ce plastique rose fluo, putain !?
Alors moi, pour décompresser, j’ai trouvé une solution : le YOGA…
Tu sais, le truc que tu penserais jamais faire quand tu es jeune parce que ça bouge pas assez à ton goût, mais que tu es tout ravi de pratiquer quand tu vieillis et que ton corps mûrit plus vite que ton cerveau – tu as toujours 18 ans, dans ta tête, même si tes articulations te crient le contraire.
Comme ça, je suis zen, je suis en pleine conscience, je suis flexible… Je peux sauter de la préparation du petit dèj de mes filles à une conf-call par Skype avec un client, de l’achat des cadeaux de Noël à celui du PQ et yaourts à la fraise, de l’esquisse d’un dessin à une dissertation sur ceux de mes enfants (car il ne suffit plus que je leur dise que je kiffe leurs gribouillages, maintenant, il faut aussi que je leur explique POURQUOI).
Voilà, c’est ça, être une femme d’aujourd’hui… Surmenée mais vaillante, débordée mais attentive, présente sur tous les fronts. Flexible, je vous dis !
La femme flexible, même incomprise, fait face à l’adversité avec zénitude…
Je vous souhaite plein de courage pour ce mois de préparatifs et surtout une belle fin d’année ! 😉
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A très vite !
Chroniques d’une famille en temps de Coronavirus – J 14
Ma fille a plein de devoirs à faire sur le thème du Titanic pendant le confinement, et à force, j’ai pas pu m’empêcher de voir un parallèle avec la situation actuelle…
Manque de d’anticipation et de préparation, croyance que cela ne pouvait pas nous arriver ‘à nous’, manque de moyens pour gérer la crise, et au final, les gens les plus fragiles qui vont trinquer le plus…
Do human beings ever learn ?